top of page

CORRIGE : Nature des textes

Extrait 1 : texte d'historien, biographie de l'empereur Auguste écrite par Tacite

2 p. 69 : « Cn. Julius Agricola était originaire de l’ancienne et brillante colonie de Fréjus. […] Revenu de Bretagne à Rome pour accéder aux magistratures, il s’unit à Domitia Décidiana, de brillante naissance ; ce mariage le mit en lumière  et ne solide position pour de plus hautes visées. »

TACITE, Vie d’Auguste, IIe s. ap. JC

 

Extrait 2 : texte administratif, rapport (ici sur les conditions de vie des paysans)

1 p. 26 : « Si l’on considère l’Italie agricole, le trait le plus saillant est la condition extrêmement misérable d’un grand nombre de travailleurs de la terre, dans différentes provinces : habitations affreuses, nourritures malsaines, eau potable putride, salaires dérisoires, et par conséquent paupérisme et maladies ; voilà des faits que personne ne pourrait nier. »

Actes de la Commission pour l’enquête agraire et sur les conditions de vie de la classe agricole, 1881.

 

Extrait 3 : texte religieux, écrits du pape. Ici texte célèbre de Grégoire VII à l'origine de la théocratie pontificale : le pape affirme son autorité sur l'Eglise universelle et se donne le droit de déposer princes et évêques.

3 p. 95 : « 2- Que le Pontife Romain seul peut de droit être appelé « universel » […] 9- Qu’au Pape seul, tous les princes embrasseront les pieds. […] 12- Qu’il lui est permis de déposer des empereurs. »

Dictatus papae, mars 1075

​​

Extrait 4 : texte officiel diplomatique, traité entre deux Etats, ici la France et l'Empire Ottoman

4 p. 155 : « L’ambassadeur du roi de France François Ier à Constantinople et le représentant du sultan Soliman le Magnifique traitent, font et concluent, bonne et sûre paix et sincère concorde au nom des susdits Grand Seigneur et roi de France, durant la vie de chacun d’eux. »

Traité signé entre la France et l’Empire ottoman, 1535.

 

Extrait 5 : texte officiel législatif, règlement de ville

4 p. 19 : « Art. XXII- Enjoignons à tous les habitants de la ville de faire balayer et nettoyer tous les jours  […] les rues de ladite ville, de faire porter les balayures proches de leurs maisons, à peine de 10 livres d’amende. […]

Art. XXV- Défendons à toutes personnes de jeter par les fenêtres qui ont vue sur la rue des immondices, des urines et même de l’eau, à peine de 10 livres d’amende. »

Extrait du Règlement municipal de la ville de Chartres au XVIIIe siècle.

 

Extrait 6 : texte officiel législatif, édit royal (loi)

3 p. 191 : « Ordonnons que la religion catholique, apostolique et romaine, sera remise et rétablie en tous les lieux et endroits de notre royaume et pays de notre obéissance où son exercice a été interrompu. […]

Et pour ne laisser aucune occasion de troubles et différends  entre nos sujets, avons permis et permettons à ceux de ladite religion prétendue réformée vivre et demeurer par toutes les villes et lieux de notre royaume »

HENRI IV, Edit de Nantes, 1598

 

Extrait 7 : texte littéraire, opéra (ici texte à valeur politique car il est engagé : montée du sentiment national italien)

2 p. 303 : « Patrie opprimée ! / O Patrie opprimée ! Tu ne peux plus, / Ah non, porter le doux nom de mère.

A présent que pour tes fils, / Tu n’es plus qu’un tombeau ! »

G. VERDI, F.-M. PIAVE, Macbeth, Le cœur des Ecossais, 1847

Extrait 8 : texte littéraire, pièce de théâtre

1 p. 50 : XANTHIAS : Que je meure, si je t’ai volé la valeur d’une épingle ! Prends cet esclave, mets-le à la question, si tu acquiers la preuve que je suis coupable, fais moi périr.

EAQUE : Et quel genre de question ?

XANTHIAS : Tous les genres : tu peux le lier sur le chevalet, le pendre, le déchirer de coups, l’égorger, lui tordre les membres, lui verser du vinaigre dans le nez, le charger de briques, tout ce que tu voudras. »

ARISTOPHANE, Les Grenouilles, 405 av. J.-C.

 

Extrait 9 : texte politique, cahier de doléances qui exprime des revendications à communiquer au roi lors des Etats Généraux. Il s'agit presque d'un programme politique de la part ici du tiers état de la paroisse de Gastines.

2 p. 144 : « Les nobles seuls jouissent de toutes les prérogatives : richesses, honneurs, pensions, retraites, gouvernements, écoles gratuites. Ainsi la noblesse jouit de tout, possède tout ; cependant si la noblesse commande les armées, c’est le tiers état qui les compose ; si la noblesse verse une goutte de sang, le tiers état en répand des ruisseaux. »

Cahier de doléances de la paroisse de Gastines (Mayenne), 1788.

 

Extrait 10 : texte de témoignage, correspondance privée ; ici c'est la correspondance entre deux grands hommes de lettres qui a donc été publiée.

9 p. 231 : « J’ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain [Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes], et je vous en remercie. […] On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens  qu’il m’est impossible de la reprendre. »

Lettre de VOLTAIRE à Rousseau, 1755

 

Extrait 11 : texte de témoignage, correspondance ; ici elle s'apparente à une lettre de motivation de la part de Léonard de Vinci qui souhaite entrer au service du duc de Milan comme les artistes et savants de la Renaissance le faisaient souvent moyennant pension.

4 p. 185 : « Très illustre Seigneur,

J’ai maintenant vu et bien examiné ce dont sont capables ceux qui se donnent pour spécialistes des machines de guerre ; le principe et le fonctionnement de celles-ci ne diffèrent en rien de l’usage courant. Aussi tenterai-je, sans porter de tort à personne, de m’adresser à Votre Excellence pour lui découvrir mes secrets et lui proposer de réaliser, au moment qui lui plaira le mieux, tout ce qui va être brièvement énuméré ci-dessous »

Léonard de VINCI, lettre à Ludovic Sforza, duc de Milan, 1482.

Extrait 12 : texte d'analyse, exposé d'une théorie. Ici c'est une théorie démographique célèbre qui consiste à penser qu'il faut réduire volontairement les naissances pour permettre aux hommes de ne pas manquer de ressources, notamment alimentaires (c'est le malthusianisme)

4 p. 21 : « Le rythme de l’accroissement de la population, de période en période, l’emporte donc tellement sur celui de l’augmentation des subsistances, que pour maintenir le niveau et pour que la population existante trouve toujours des aliments en quantité suffisante, il faut qu’à chaque instant une loi supérieure fasse obstacle à son extension. »

Thomas Robert MALTHUS, Essai sur le principe de population, 1798.

 

Extrait 13 : texte de témoignage, mémoires.

5 p. 297 : « On calculait que nous pourrions rapporter au bas mot 450 noirs et, en prévision de leur achat, j’étais amplement muni de rhum, de poudre, de fusils anglais et de belles cotonnades de Manchester. »

Théodore CANOT, Confessions d’un négrier. Les aventures du Capitaine Poudre-à-Canon, trafiquant en or et en esclaves, 1854.

 

Extrait 14 : texte politique, affiche électorale

4 p. 289 : « Une assemblée législative entièrement composée d’hommes est aussi incompétente à faire les lois qui régissent une société composée d’hommes et de femmes que le serait une assemblée entièrement composée de privilégiés pour discuter les intérêts des travailleurs. »

Jeanne DEROIN, affiche électorale, 1849.

 

Extrait 15 : texte de presse, article d'un journal britannique ici sur la situation en France

3 p. 287 : « Un sanglant dimanche ! Les gardes nationaux occupent toute la longueur du boulevard en forces encore plus grandes qu’hier. […] On entend le bruit des fusils et du canon, venant des quartiers de Montmartre, de la Cité et de la Bastille. »

Donald MITCHELL, Morning Courier and New York Inquirer, 14 juillet 1848

bottom of page