top of page

CRITIQUER UN DOCUMENT

Avant toute chose, il est primordial de comprendre que faire la critique d'un document ne consiste EN AUCUN CAS à donner votre avis. On ne vous le demandera d'ailleurs jamais dans un exercice d'histoire ou de géographie. Il s'agit, à la manière d'un historien ou d'un géographe, de faire preuve d'esprit critique pour voir dans quelle mesure le document (la source donc) dit vrai et est intéressant, fiable, suffisant pour une étude scientifique.

1- DIRE LORSQUE LE DOCUMENT SE TROMPE

Un document peut énoncer des choses fausses pour plusieurs raisons. Dans un exercice d'étude critique, vous devez alors, en vous appuyant sur les connaissances que vous avez (cours, lectures, culture), dire que c'est faux,  en quoi c'est faux, ce qui est vrai et pourquoi l'auteur a dit faux (volontairement ou non).

  • 1er cas : l'auteur ne sait pas et se trompe, sans en avoir l'intention

Il peut ne pas avoir une claire vision de la situation, ne pas avoir toutes les données en mains.

ex: "Lundi 21 août : Près d'un million d'hommes sont tombés là, sur ce front minime. Des centaines de milliers de tonnes d'acier et d'explosifs ont été déversées sur ce sol." écrit le médecin de guerre Marcel Poisot à propos de la bataille de Verdun le 21 août 1916 dans son Journal de guerre.

-> Aujourd'hui, les historiens établissent plutôt le bilan de cette bataille à 800 000 morts. Marcel Poisot ne pouvait avoir accès à un décompte précis, sur le vif. Ce n'est pas son intention de mentir.

L'auteur peut vivre à une époque où l'on ne possède pas encore assez de connaissances pour comprendre ce qu'il se passe.

" Aussitôt arrivé aux Indes, sur la première île que je rencontrai, je me saisis par la force de quelques indigènes afin qu’ils me renseignent et me donnent des précisions sur tout ce qu’on pouvait trouver aux alentours "

Christophe Colomb, Journal de bord, octobre 1492

"Tout d’abord […], l’amiral [Christophe Colomb] s’était dit que l’ensemble des terres et des mers forme une sphère qu’on devait pouvoir contourner de l’Orient à l’Occident, de telle façon que les hommes qui marchent sur les divers points de ce globe ont forcément les pieds en complète opposition les uns aux autres. [...] Il pensa, en troisième lieu, que l’étendue qui existe entre l’extrémité orientale des Indes et lesdites îles du Cap-Vert ne pouvait mesurer plus du tiers du cercle général de la sphère, et que, puisqu’on avait poussé à l’orient jusqu’à la quinzième des vingt-quatre heures ou parties qui divisent l’ensemble du globe, il ne devait rester que neuf parties à franchir pour aller d’un point extrême à l’autre ».

Fernand Colomb (fils de Christophe Colomb), La vie et les voyages de Christophe Colomb, racontés par son fils, 1538

-> Christophe Colomb comme son fils, ne savent pas que la Terre est plus grande que cela, qu'il y a le continent américain entre les îles du Cap-Vert et l'Inde. Ils se trompent car ils manquent de connaissances scientifiques.

  • 2ème cas : l'auteur veut manipuler son lecteur/auditeur/téléspectateur...

Dans ce cas-là, il a l'intention de dire faux. C'est le cas par exemple de la propagande.

ex : "Nos troupes d'ailleurs, maintenant, se rient de la mitrailleuse, on n'y fait plus attention" (Le Petit Parisien, 11 octobre 1914)

-> il s'agit ici de la diffusion de fausses nouvelles par la presse française pour rassurer l'arrière, éviter les désertions des nouveaux appelés, etc., ce qu'on a appelé le "bourrage de crânes". Naturellement, c'est complètement faux : les mitrailleuses étaient très craintes des soldats fantassins, car elle tirait 600 coups par minute.

2- DIRE EN QUOI LE DOCUMENT EST LIMITE

Par ailleurs, au-delà du vrai et du faux, tout document est limité à plusieurs titres et c'est ce que vous devez mettre en évidence. Il s’agit de se demander quelles sont les informations qui manquent à ce document pour qu’il explique l’ensemble du sujet ou du thème traité. Il faut se mettre à la place d’un historien ou d’un géographe et qui fait des recherches sur ce thème : il va se demander dans quelle mesure ce document lui est utile et quels défauts il présente pour l’aider à répondre à ses questions.

  • - Tout document est subjectif.

Toute œuvre humaine est subjective, que l’auteur l’ait  souhaité (il cherche à convaincre, à s’engager : propagande, discours politique, etc.) ou non (il appartient à son temps et voit donc le monde avec les yeux contemporains de son époque). Il ne s’agit pas seulement de dire que le document est subjectif, mais de dire en quoi il l’est. Dans quelle mesure l’artiste/l’auteur a-t-il fait des choix plus ou moins conscients qui donnent un sens particulier à son œuvre ?

Par exemple, un document peut ne montrer que le point de vue d’une personne (l’auteur) ; or, cette personne est un homme/une femme, un jeune/un adulte/une personne âgée, un civil/militaire/religieux, un riche/pauvre, un membre d’un camp/un parti... Son avis n’est pas forcément unique et partagé.

Tout texte de témoignage sera ainsi fortement marqué par les caractéristiques de l'auteur.

​Tout document est né dans un contexte (lieu et temps) particulier, marqué par des connaissances, des mentalités, des habitudes, une organisation sociale, des croyances, etc. Attention de même aux œuvres réalisées après (parfois de nombreuses années après) les événements qu’elles figurent : elles sont marquées par l'oubli, la volonté de réécrire, le fait que l'auteur sait ce qu'il s'est passé par la suite, etc.

Par exemple, il est toujours délicat d'accuser (une telle remarque ne doit d'ailleurs pas avoir sa place dans un devoir d'histoire) de misogynie ou de racisme des personnes qui ont vécu à des époques très antérieures à la nôtre.

Même un document qu'on pense objectif par sa forme (statistiques, graphique, carte), est le résultat de choix de la part de son auteur.

Pour des statistiques, on peut critiquer l'échelle temporelle utilisée, l'espace géographique choisi, la précision des données (arrondies ?), leur contextualisation (les sommes d'argent sont-elles données à parité de pouvoir d'achat avec d'autres pays ? les ressources sont-elles mises en regard de la population concernée (PIB/hab et non PIB en valeur absolue par exemple). Lorsque ces données sont mises en graphique, on peut regretter en plus le choix de tel ou tel type de représentation, les couleurs, etc.

Pour une carte, on peut remettre en cause l'échelle, le choix des classes (discrétisation des données), le choix des informations représentées, le choix des figurés, etc. Voir ici pour plus de précision sur les cartes.

ex: Les limites du PIB/hab à l'échelle régionale, l'exemple de la région IDF 


A l'inverse, pour une œuvre délibérément engagée, il faut mettre en évidence tous les moyens choisis pour convaincre, dénigrer, etc. Lorsqu'un point de vue, une idéologie s'exprime, il ne s'agit pas de dire s'il est juste ou faux (ATTENTION, ON NE VOUS DEMANDE PAS DE DONNER VOTRE AVIS), mais de nuancer en montrant qu'il s'agit d'un point de vue et pas de la vérité, en disant dans quel courant et contexte il s'exprime, et donner éventuellement le point de vue opposé pour montrer qu'on peut voir les choses différemment à la même époque.

Ex : Discours du président américain John F. Kennedy le 22 octobre 1962, au début de la crise des missiles de Cuba

« Cette transformation précipitée de Cuba en importante base stratégique, par suite de la présence de ces puissantes armes offensives à long rayon d'action et qui ont des effets de destruction massive, constitue une menace précise à la paix et à la sécurité de toutes les Amériques. […] Cette action est également en contradiction avec les assurances réitérées données par les porte-paroles soviétiques, tant en public qu'en privé, selon lesquelles l'installation d'armements à Cuba ne revêtirait que le caractère défensif prévu à l'origine, et que l'Union soviétique n'a aucun besoin, ni aucun désir d'installer des missiles stratégiques sur le sol d'une autre nation. […] Ni les États-Unis d'Amérique ni la communauté mondiale des nations ne peuvent tolérer une duperie délibérée et des menaces offensives de la part d'une quelconque puissance, petite ou grande. »

​Rapport de Nikita Khrouchtchev devant le Soviet Suprême sur le règlement de la crise des missiles à Cuba (12 décembre 1962)

« Premièrement, on a réussi à prévenir l'invasion qui menaçait la République de Cuba d'un jour à l'autre, et, par conséquent, à conjurer la collision militaire. On a réussi à surmonter la crise, qui portait la menace d'une guerre thermonucléaire générale.

Deuxièmement, les États-Unis d'Amérique ont pris, face au monde entier, l'engagement de ne pas se livrer à une agression contre la République de Cuba et de retenir leurs alliés d'un tel acte.

Troisièmement, les impérialistes les plus déchaînés qui escomptaient déclencher, à cause de Cuba, une guerre mondiale thermonucléaire, se sont trouvés dans l'incapacité de le faire. L'Union Soviétique, les forces de la paix et du socialisme ont prouvé qu'elles étaient capables d'imposer la paix aux partisans de la guerre.

Quel parti a pris le dessus, qui a gagné ? On peut dire dans ce cas que c'est la raison qui a gagné, la cause de la paix et de la sécurité des peuples qui l'a emporté. Les parties ont fait preuve de lucidité et ont tenu compte de ce fait que si elles ne prenaient pas de mesures pour empêcher le développement dangereux des événements, une troisième guerre mondiale pouvait éclater. A la suite de concessions mutuelles et d'un compromis, on aboutit à une entente qui a permis de liquider la tension dangereuse, de normaliser la situation. »

-> En pleine guerre froide, les deux camps, États-Unis et URSS, essaient de vaincre militairement, mais aussi psychologiquement. Si Kennedy insiste sur l'agression contre la paix dont l'URSS se rend coupable, Khrouchtchev s'attribue le mérite d'avoir pu éviter la guerre.

  • Un document est forcément insuffisant pour traiter l'ensemble d'un thème.

Il faut donc être capable de dire de quelle période, de quels aspects (théoriques ou pratiques, sociaux, économiques, politiques, scientifiques, etc.), de quels acteurs, etc. il ne parle pas, en suggérant d'autres sources qui auraient été intéressantes pour compléter le corpus et réellement pouvoir mener une étude sur ce sujet. On est ici à la limite de la critique documentaire (en soi, il est presque absurde de reprocher à un document de 1914 de ne pas nous dire qui gagne la guerre en 1918), mais cela fait partie de ce qui est exigible en exercice d'étude critique de document.

  • Des limites matérielles peuvent être signalées, même si l'argument est assez faible

On peut regretter par exemple d'avoir un texte qui n'est qu'un extrait d'un document plus long, d'avoir des coupures (signalées ainsi : [...] ou (...)) et non la source dans son intégralité. On peut reprocher à une image d'être données à voir en noir et blanc et non en couleur, de n'être pas à l'échelle 1:1 (mais réduite pour les besoins de l'exercice).

EN FONCTION DE LA NATURE DU DOCUMENT A ÉTUDIER, ON PEUT DÉJÀ S'ATTENDRE A CERTAINES LIMITES...

  • TEXTES OFFICIELS ET JURIDIQUES

Textes diplomatiques : traité, pacte, accord, déclaration de principes,

Textes institutionnels et législatifs : texte constitutionnel, texte de loi, règlement

Rendus publics, ils doivent être appliqués et respectés.

Ce sont des textes issus d’une réflexion soigneuse : aucun mot n'est laissé au hasard. Ils nécessitent donc une analyse précise des termes employés.

Ils parlent de la théorie (texte réglementaire), mais pas forcément de la pratique (comment cette loi était-elle appliquée ?). Leur étude doit être complétée par un document qui traite de leur mise en application plus ou moins effective.

Il est intéressant de s’intéresser aux intentions explicites ou implicites des auteurs. Leurs points de divergence au cours de la discussion antérieure n’est pas indiquée.

  • TEXTES POLITIQUES

Discours (attention, ce ne sont pas des textes, mais des retranscriptions d’un message oral), allocution, message, adresse, conférence de presse, programme, profession de foi électorale, manifeste, motion, appel

Particularité : ces textes s’adressent au plus grand nombre, notamment grâce aux media. Aujourd’hui, grâce à internet, les discours prononcés par des personnalités politiques sont potentiellement diffusés dans le monde entier instantanément : ils s’adressent donc toujours à la population du pays, mais aussi indirectement aux alliés et ennemis.

Ces textes ont un objectif précis : convaincre, notamment pour un candidat dans une élection, se justifier, notamment pour une personnalité politique en exercice… Il s’agit de textes engagés. L’analyse doit donc identifier les motivations, en réfléchissant au contexte et aux idées politiques de l’auteur car aucune affirmation n’est faite au hasard, tout est pensé.

  • TEXTES ADMINISTRATIFS

Rapport, etc.

L’auteur peut manquer de distance, minimiser ou exagérer des faits, décrire ce que son supérieur a envie de lire.

  • TEXTES DE TÉMOIGNAGE

Privés : journal intime, livre de raison, lettre

Publics : Mémoires, autobiographie

Documents subjectifs, mais intéressants pour cerner l’opinion publique.

Textes à manier avec recul, ils ne donnent en général qu’une vision partielle et partiale des évènements : c’est un individu qui voit les événements de son propre point de vue, avec ses caractéristiques (sexe, âge, nationalité, idées politiques et religieuses, bagage culturel, situation et implication...) et ses émotions. (Ex des lettres des poilus : la même attaque est décrite de façons très différentes selon les narrateurs, sans volonté de mensonge...).

Attention, il existe une différence importante entre les témoignages privés (journaux intimes, lettres) et témoignages publics (mémoires) : les premiers sont écrits à des fins personnelles sans volonté de publication, contrairement aux autres qui servent souvent à se justifier, à réécrire les événements pour se montrer sur son meilleur jour ou parfois reconnaître ses torts et s’en excuser.

Pour les lettres, il faut penser à la possible autocensure (pour éviter la censure, ou pour rassurer le correspondant) ou au contraire l’exagération. Il faut toujours s’interroger sur les objectifs et intentions du scripteur : rassurer, impressionner, donner des nouvelles, donner son point de vue sur la situation, obtenir une faveur...

Autre différence : certains témoignages sont écrits lors des événements : ils sont alors plus spontanés (sans forcément de réflexion, de retour critique) et marqués par les enjeux du moment (réaction « à chaud ») ; les autres sont rédigés longtemps après les faits comme les Mémoires : cela rend les informations moins fiables. Par ailleurs, le scripteur et peut voir les événements qu’il a vécus à la lueur de ce qu’ils ont entraîné. Enfin, le est souvent autant à prendre en compte que le contexte des événements décrits.

  • TEXTES DE PRESSE

Articles de journaux, mais aussi de pure player (journaux seulement en ligne), de sites de médias audiovisuels…

Ce sont des sources très variées : il faut donc identifier le domaine concerné (politique, économique, social, religieux…),

Il faut se documenter sur le journal, son orientation politique, sa fréquence de parution (mensuel, hebdomadaire, quotidien…), son espace de diffusion...

Les articles sont parfois engagés (éditoriaux ou articles de journaux à tendance politique assumée) et d’autres restent neutres (dépêches AFP).

Attention, les média sont des entreprises qui peuvent aussi soigner leur lectorat pour ne pas perdre de clients et leur donner à lire/entendre ce qui leur plaît.

  • TEXTES LITTÉRAIRES ET PHILOSOPHIQUES

Ils peuvent contribuer à notre connaissance du passé (description, état d’esprit...), mais il faut distinguer la réalité historique de ce qui relève de la création littéraire.

Certains sont engagés ; certains écrivains étaient aussi journalistes ou hommes politiques (ex : Malraux).

  • TEXTES D’INTERPRÉTATION ET D’ANALYSE

ATTENTION, ce ne sont pas des sources (des textes contemporains des faits qui peuvent être utilisés directement par le chercheur) mais des textes qui cherchent à donner du sens aux évènements, à les replacer dans un contexte… Ils sont rédigés par des historiens, des géographes, des politologues, des économistes, des journalistes d’investigation, etc.

Problème du contexte d’écriture qui est différent du contexte des faits.

Problème de la subjectivité propre à tout auteur, même s'il vise la neutralité : par exemple, interprétation marxiste de l’histoire selon la grille de lecture de la lutte des classes. A confronter avec le point de vue d’autres historiens.

 

  • CARTE, CROQUIS

Elle peut être descriptive (carte de l’occupation du sol), analytique (elle s’intéresse à un phénomène qu’elle analyse en répondant à une question) ou synthétique (elle rassemble beaucoup d’informations pour comprendre un phénomène de grande ampleur).

Les principales limites d’une carte sont les suivantes :

  • Elle est trop ancienne et les données sont partiellement obsolètes ; elle oublie des faits plus récents qu’il faut décrire (plutôt que de seulement critiquer la date !)

  • Elle ne montre qu’une grande/petite échelle alors que le phénomène se lirait mieux à une échelle plus petite (pour replacer le phénomène dans son contexte plus global) ou plus grande (pour avoir plus de précision sur le phénomène observé, les différences locales)

  • Elle ne cartographie par certaines informations complémentaires qui auraient été utiles pour mieux comprendre le phénomène car le cartographe est obligé de faire des choix (espaces, discrétisation – seuils dans les représentations de données – , unité, figurés, etc.). Parfois, c’est le résultat d’une vraie volonté de faire passer un message (cartes de propagande), parfois, l’intention de départ n’est pas malhonnête, mais l’acteur qui choisit telle ou telle carte pour appuyer son discours en a conscience (ex : choisir une carte du chômage actuel d’un territoire ou de son évolution).

  • Parfois, les choix du cartographe en matière de figurés sont contestables.

  • Une représentation cartographique est toujours simplificatrice.

  • IMAGE SATELLITE

Elle permet des analyses précises sur de vastes espaces (changement d’échelles)

Elle est purement descriptive.

Sa lecture est souvent technique.

 

  • DOCUMENT STATISTIQUE

Tableau ; Graphique : courbe (qui montre une évolution), diagramme circulaire ou en bâtons (qui mettent en évidence une répartition)

Infographie

Objectifs dans les données qu’ils présentent, ces documents sont le résultat de choix (dates, espaces, discrétisation – seuils dans les représentations de données – , arrondis, unité, etc.) qui sont parfois gênants pour l’analyse, voire utilisés à dessein par tel ou tel acteur.

 

  • AFFICHE

Informative, publicitaire ou de propagande

Document destiné à une large diffusion, c’est un outil de communication de masse dont le message est souvent simple pour une meilleure compréhension.

Attention, l’interprétation du message doit tenir compte de l’objet et l’intention de l’affiche.

Une affiche présente presque systématiquement les aspects positifs d’un phénomène qu’elle vante, dont elle fait la promotion, etc. Il faut savoir déceler tous les moyens (couleurs, images, disposition, slogan, choix des informations) utilisés pour convaincre, donner une bonne image.

  • DESSIN DE PRESSE, CARICATURE

Il traite l’actualité de façon subjective, c’est-à-dire que l’auteur part d’un fait réel mais le déforme en fonction d’un parti pris : il donne UNE vision d’un évènement donné, toujours critique. Il a souvent l’intention de faire sourire. Il simplifie le phénomène, exacerbe ses aspects négatifs.

  • PHOTOGRAPHIE

Il existe des photographies de presse, issues de sites internet d’acteurs ou encore artistiques.

Elle fait souvent l’objet d’une diffusion massive, au moins potentiellement à partir du moment où elle est sur internet.

Elle nécessite la prudence car la photo peut mentir : elle peut être ce qu’elle semble, c’est-à-dire un instantané pris sur le vif, mais peut être le résultat d’une mise en scène réfléchie (ex : soldat espagnol pendant la guerre d’Espagne pris par Capa). Attention aussi aux fake générées par l'IA.

Elle fait l’objet de choix  tels que le type de prise de vue (vue au sol, vue aérienne oblique ou verticale), l’espace représenté (échelle, cadrage, angle de vue), le moment du cliché : ces choix changent la perception et les interprétations.

  • ŒUVRE D’ART VISUELLE

Sculpture, gravure, peinture, lithographie, mosaïque, bande dessinée, dessin, enluminure…

L’intérêt est d’abord artistique, mais l’œuvre d’art peut apporter des informations indirectes (ex style réaliste), aider à comprendre une époque, une société à un moment donné. Attention, l’œuvre est parfois l’objet d’une commande (et non une « photographie »).

La vision de la réalité est forcément personnelle, idéalisée ou au service de la vision et de l’engagement de l’artiste.

Analyse sur la démocratie athénienne

Analyse sur la guerre du Vietnam

Analyse sur les États-Unis pendant la guerre froide

Analyse sur un produit mondialisé

bottom of page